Généalogie génétique - Le génome de l'homme de Kennewick - Commentaires2024-03-25T14:08:42+01:00Bernardurn:md5:27a7020e33c8b33757a3207ee2825750DotclearLe génome de l'homme de Kennewick - Rainettourn:md5:a06934aab562fbd69772dd278b1bdf972015-06-19T22:45:37+02:002015-06-19T21:45:37+02:00Rainetto<p>Comme on peut le remarquer sur les analyses en composante principale de cette étude (et de toutes les autres), les trois populations que sont les Amérindiens, les Asiatiques de l'Est et les Européens, forment non pas une ligne mais un triangle aigu. Ce qui signifie que les Amérindiens ne descendent pas simplement récemment des "proto-asiatiques" de l'Est, sinon cela formerait une ligne ou un triangle très obtus. Mais on remarque aussi que les Amérindiens sont tout de même plus proches des Asiatiques que des Européens.</p>
<p>Cela signifie deux possibilités:</p>
<p>1) que la séparation de la branche des Amérindiens par rapport à la branche des Asiatiques est très ancienne et a eu lieu en Eurasie peu de temps après la séparation de la branche des Asiatiques et celle des Européens. Ce qui peut expliquer que les Amérindiens d'aujourd'hui et plus encore certains squelettes anciens présentent fréquemment des traits physiques ayant quelques affinités "europoïdes archaïques". En effet l'homme de Cro-Magnon a présenté très tôt de sont coté en Europe des crânes avec des traits proto-europoïdes dès les premiers squelettes connus en Europe, donc on pourrait imaginer que ça puisse être très partiellement le cas des proto-eurasiens avant la séparation des branches des Asiatiques de l'Est (qui se sont différentiés ensuite) et des Amérindiens..</p>
<p>2) les Amérindiens peuvent ne pas être si vieux que ça mais être le fruit d'un mélange entre des "proto-asiatiques" et des "proto-européens" (ou plus généralement eurasiens de l'Ouest) déjà bien séparés, avec une proportion majoritaire pour les premiers. Et cela peut éventuellement être un processus complexe avec plusieurs vagues de peuplement de l'Amérique. Ça expliquerait pas mal de bizarreries au niveau des haplogroupes, au niveau de la diversité des types physiques des Amérindiens, et de cette forte affinité de certains européens (surtout du Nord, notamment SHG et EHG) et du cluster ANE avec les Amérindiens du Nord.</p>