Eva Ramos-Luis a publié en 2009 un papier intitulé: Phylogeography of French male lineages.
Les auteurs ont analysé 555 échantillons appartenant à des hommes issus de sept régions françaises: le Nord-Pas de Calais, la Bretagne, l'Alsace, l'Île de France, l'Auvergne, la Provence-Alpes Côte d'Azur et le Midi-Pyrénées.
27 SNPs du chromosome Y ont été testés, ainsi que 17 marqueurs STR. 22 haplogroupes ont ainsi été détectés dans la population française. Les auteurs n'ont pas publié les résultats par région. Cependant Richard Rocca a pu récupérer cette information directement auprès des auteurs:
R1b-M269(xR1b-U106,R1b-U152,R1b-M222,R1b-SRY2627) est l'haplogroupe le plus fréquent dans toutes les régions sauf l'Alsace où R1b-U106 est le plus fréquent. Les haplogroupes BD et P(xR1) sont détectés seulement en Provence-Côte d'Azur. L'haplogroupe N1c est détecté seulement en Île de France, et R1b-M222 est détecté uniquement en Midi-Pyrénées.
Globalement l'haplogroupe R1b représente 56% en Île de France, 56% en Provence-Alpes Côte d'Azur, 62% dans le Nord-Pas de Calais, 81% en Bretagne, 60% dans le Midi-Pyrénées, 59% en Alsace et 53% en Auvergne. L'haplogroupe E représente 22% en Île de France, 13% en Provence-Côte d'Azur, 13% dans le Nord-Pas de Calais, 0% en Bretagne, 9% en Midi-Pyrénées, 10% en Alsace et 12% en Auvergne. L'haplogroupe I représente 8% en Île de France, 9% en Provence-Côte d'Azur, 9% dans le Nord-Pas de Calais, 13% en Bretagne, 10% dans le Midi-Pyrénées, 9% en Alsace et 4% en Auvergne. L'haplogroupe J représente 7% en Île de France, 7% en Provence-Alpes Côte d'Azur, 6% dans le Nord-Pas de Calais, 3% en Bretagne, 12% dans le Midi-Pyrénées, 10% en Alsace et 11% en Auvergne. Enfin l'haplogroupe G représente 4% en Île de France, 7% en Provence-Alpes Côte d'Azur, 7% dans le Nord-Pas de Calais, 2% en Bretagne, 4% dans le Midi-Pyrénées, 2,5% en Alsace et 9% en Auvergne.
Les distances génétiques ont également été calculées. Cette distance est significative entre la Bretagne et toutes les autres régions, mais elle n'est pas significative entre les autres régions. L'analyse multidimensionnelle met bien en évidence que la Bretagne se situe à part:
Un effet fondateur consécutif à un mouvement démographique, suivi d'une isolation de la population bretonne pourrait être à l'origine de la faible diversité génétique de cette région.
Mise à jour
En 2013, Eva Ramos-Luis a publié un nouveau papier sur l'analyse de l'ADN du chromosome Y en France, mais en utilisant les mêmes données qu'en 2009. Donc il n'y a rien de nouveau. Ce papier est intitulé: Y-chromosomal DNA analysis in French male lineages.
Voici la figure la plus intéressante de ce papier qui reprend les données de la table 1 ci-dessus:
11 réactions
1 De philippe - 17/09/2014, 00:01
Une étude intitulée " A Predominantly Neolithic Origin for European Paternal Lineages " , publiée en 2010 sous la direction de Patricia Barlaresuqe donne un résultat différent pour la région Midi Pyrénées.
Les deux études font référence à Toulouse.
Cela est indiqué expressément dans l'étude de Ramos, et dans celle de Barlaresque, les coordonnées GPS de la ville sont données.
Or, les résultats varient très notablement. Là où Ramos trouve 60% de R1b, Barlaresque trouve 78,9% de R1b1b2.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/art...
Avec la question de la taille des effectifs se pose aussi celle du choix des sujets.
2 De I3a1 - 08/03/2015, 09:50
De toute façon ce genre d'étude ne fait pas grand sens puisque seuls les hommes non issus de l'immigration récente sont sélectionnés (ici porteurs d'un patronyme français!). Alors que les études de l'ADN-Y visent justement à étudier les migrations!
Imaginons qu'un groupe de scientifiques étudie l'ADN d'un ensemble squelettes anciens datant du début du néolithique et que les auteurs décident d'en exclure ceux issus de l''immigration récente" et donc de ne retenir que les chasseurs-cueilleurs...Aucun sens
3 De Bernard - 08/03/2015, 18:27
Si, cette étude a du sens même si elle s'affranchit des migrations contemporaines. Elle donne une carte génétique de la France avant que la mondialisation ait tendance a brouillé le signal. De plus les migrations contemporaines sont connues. Les migrations anciennes le sont moins et justifient que l'on s'intéresse à la carte génétique de la France d'il y a un siècle ou deux.
4 De Bernard - 08/03/2015, 18:31
Étudier des squelettes uniquement chasseur-cueilleurs ou du début du néolithique a beaucoup de sens. Cela d'ailleurs été déjà fait dans des études scientifiques. Cela permet de comparer le pool génétique des chasseurs-cueilleurs et des premiers néolithiques pour mettre en évidence une migration importante de ces premiers fermiers européens.
5 De philipe - 13/03/2015, 00:44
L'étude de Ramos a été réalisée dans quelles conditions?
Le choix du patronyme Français n''est pas une garantie suffisante pour déterminer l'ascendance Française de souche, ou alors, ce ne sont pas les lignages masculins Français qui sont testés, mais les lignage de la république de France, ce qui n'est pas la même chose. Dans une étude de génétique en Belgique portant sur l'origine des porteurs de patronymes Français et Flamands, la généalogie a été scrupuleusement respectée sur plusieurs générations pour élaborer la cohorte. Dans le cas de l'étude de Ramos, ce n'est pas le cas.
D'où proviennent les échantillons? On ne le sait pas.
6 De Antoine - 14/04/2015, 20:20
@Philippe : " Dans une étude de génétique en Belgique portant sur l'origine des porteurs de patronymes Français et Flamands, la généalogie a été scrupuleusement respectée sur plusieurs générations pour élaborer la cohorte"
Justement, concernant les projets Belgique et Benelux, que vous mentionnez, même si l'ascendance devait être précisée ("présenter un fichier gedcom décrivant une ascendance paternelle remontant à au moins 1800") , le test du projet était ouvert à toute personne "sans distinction d'origine" donc d'origine 'belge' ou autre (française; marocaine etc. )
http://www.rfgenealogie.com/s-infor...
7 De Estur - 06/09/2015, 16:44
« Notez que le total pour la France est biaisé en faveur des nord-américains d'origine française (surtout du Québec), comme les tests d'ADN généalogiques ne sont pas encore très répandus en France. » Site web Eupedia.
Cette situation est négligée dans trop de discussions françaises sur le sujet. La réalité est que la permissivité juridique nord-américaine face à la généalogie par ADN a permis d'établir un nombre grandissant de signatures ancestrales validées héritées de la France du XVII e s (par la méthode dite de «triangulation ». Ces signatures ADN-Y et ADNmt ancestrales émigrées en Amérique peuvent généralement être localisées à la paroisse française près (le Québec bénéficie d'un état civil exhaustif qui fait l'envie de tout démographe, historien social ou généalogiste). La France n'aura rien de comparable tant et aussi longtemps que la G / ADN ne sera pas accessible aux milieux généalogiques. Il faut laisser les abeilles travailler et nourrir la recherche scientifique! Dans l'état actuel, les études en génétique des populations anciennes menées en France sont condamnées à travailler avec des projections statistiques. Le coût d'extraction de signatures ancestrales parfaitement identifiées et localisées par les chercheurs universitaires est trop important. Ce n'est pas plus mal pour le Québec, puisque cette première colonie préserve ainsi son statut particulier de « Vieille France » génétique.
8 De Bernard - 07/09/2015, 08:44
Cette étude n'a pas fait appel aux nord-américains d'origine française. Les échantillons sont issus directement de France. Il n'y a donc pas ce biais dans cette étude de Eva Ramos-Luis.
9 De Etude fausse - 04/03/2017, 02:25
Cette étude comprend des haplogroupes clairement africains, ce qui indique que l'auteur n'a pas testé que des Français, l'étude de Balaresque me semble plus juste.
10 De KERCELTIC - 02/01/2020, 12:40
pour être plus juste il serait pus probant d’effectuer des analyse ADN "Y" sur des personnes ayant effectués un arbre généalogique portant sur leurs ancêtres ayant vécues dans un secteur bien précis (preuves à l’appuie bien sur) sur au moins 15 générations minimum , ils y en à certainement !! .
tel est mon cas sur plus de 15 générations confirmée tous natifs d'un secteur d'environ 30 à 35 km carré , et ayant effectué un test "Y 111" chez family tree dna les résultat du Big 700 encore en analyses à l'heure d’aujourd’hui.
Bien qu'étant natif de Bretagne , du Morbihan sud pour être précis , je n'est pas comme la majorité des Breton , l'haplogroupe dominant R1b-L21 ,
par contre je sui de l'haplogoupe paternel I-M223 suivi du I-M284 (des iles Britannique) et du I - L1193 (des iles lui aussi) et de mon haplogroupe certifié , mais pas terminal le I - Y3713 (région du nord ouest pays de galles d'après des données récentes), rien de celtique plutôt pré-celtique , ou mégalithique , mais lié génétiquement au mégalithisme Britannique , et non celui (plus ancien ) de ma région de naissance (Carnac et ses environ ).
a savoir maintenant combien de personnes ont les mêmes marqueurs SNP (single-nucleotide polymorphism) et STR ( Short Tandem Repeat ) que moi ??
11 De pemmore - 26/02/2025, 14:43
bonjour,
je pense que pour la Bretagne vous devriez faire un pot commun avec les pays de la loire car en réalité divisée en 2 , la loire atlantique est Bretonne historique, mais aussi la mayenne un morceau volé de l ille et vilaine,
Pour la petite histoire la Bretagne a 2 langues : le Bretonnant (en réalité gallois mixé avec une langue locale)
2 le gallo langue encore parlée en vallée de la loire, mais aussi la mayenne ,la moitié de la vendée, la moitié de l'anjou. morbihan . de l'héritage du trafic triangulaire, le créole réunionnais, chez les petits blancs des hauts et la grammaire de toute l'ile avec l,usage du neutre.
Bien sur il y a d'étranges apports comme les descendants des armées de gengis khan sur la cote de vendée croix de vie 'mongols, et tout une partie arabes avec Cholet comme capitale dans un département blonds aux yeux bleus le sur ouest sud du maine et loire cheveux noirs et yeus noirs.