Les populations d'Afrique du Nord sont le résultat d'un mélange de différentes migrations car elles sont situées à la croisée de trois continents. Cette région est limitée au sud par le désert du Sahara qui a agi comme une barrière perméable avec le reste du continent Africain, au nord par le bassin Méditerranéen qui a permis le transit des civilisations maritimes à partir de l'Europe, et à l'est par le Moyen-Orient. La présence de l'homme en Afrique du Nord est attestée depuis 130.000 à 190.000 ans. Différentes cultures archéologiques sont attestées comme la culture Atérienne suivie par la culture Ibéromaurusienne durant l'holocène et la culture Caspienne qui a émergé avant le Néolithique. La continuité ou non des populations de ces anciennes cultures est largement débattue.
Les écrits historiques affirment que l'Afrique du Nord a été peuplée par différents groupes supposés être les ancêtres des populations actuelles Berbères. Ces peuples ont vu l'arrivée des Phéniciens au second millénaire av. JC, puis des Romains jusqu'au 5ème siècle de notre ère. L'expansion Arabe a démarré dans la péninsule Arabique au 7ème siècle et s'est poursuivie vers l'Ouest à travers l’Égypte jusqu’à la côte Atlantique. Cette influence a décliné au 16ème siècle lorsque l'empire Ottoman a pris le contrôle de la région, puis avec la colonisation Européenne des 18 et 19ème siècles. La complexité de toutes ces influences a laissé des traces dans le génome des populations d'Afrique du Nord.
De plus, la diversité culturelle de la région est caractérisée par la présence de deux branches principales de langues appartenant à la famille Afro-Asiatique: l'Arabe introduit par l'expansion de l'Islam et le Berbère composé de nombreux langues et dialectes distincts. Aujourd'hui les populations Berbères identifiées par leur langue sont considérées comme les populations ancestrales d'Afrique du Nord.
Les premières études génétiques basées sur les marqueurs uni-parentaux ont montré une forte hétérogénéité parmi les populations Berbères, quelques lignages autochtones comme les haplogroupes mitochondriaux U6 et M1 ou les haplogroupes du chromosome Y E-M78 et E-M81, et un manque de différentiation entre les groupes Arabes et Berbères.
Lara R. Arauna et ses collègues viennent de publier un papier intitulé: Recent historical migrations have shaped the gene pool of Arabs and Berbers in North Africa. Ils ont génotypé environ 900.000 SNPs autosomaux de quatre groupes Berbères du Maroc, d'Algérie et de Tunisie. Ils ont ensuite comparé les résultats avec celui de différentes populations d'Afrique du Nord, d'Afrique Sub-Saharienne, du Moyen-Orient et d'Europe.
Ils ont ainsi effectué une Analyse en Composantes Principales et une analyse avec le logiciel ADMIXTURE:
Dans la figure ci-dessus en haut, les populations Sub-Sahariennes sont représentées par des carrés noirs à gauche, les populations Européennes par des ronds noirs en bas à droite et les populations du Moyen-Orient par des triangles noirs. Les populations Nord Africaines sont représentées par des ronds de couleur. Les populations Égyptiennes (en bleu clair) et Libyennes (en vert) sont proches des populations du Moyen-Orient et les Berbères de Timimoun (en rouge) se rapprochent des populations Sub-Sahariennes.
Dans la figure ci-dessus en bas, le paramètre K=4 permet de différentier une composante Sub-Saharienne en noir, une composante Européenne en vert, une composante Moyen-Orientale en bleu et une composante Nord Africaine en orange. Pour K=5 on voit apparaitre une composante spécifique pour les Berbères Chenini de Tunisie. Cette population est située en haut à droite dans la figure de la PCA.
Dans la PCA, les populations Berbères se mélangent avec les autres populations Nord Africaines sans constituer un groupe spécifique. Les deux populations Berbères du Maroc se situent dans une position intermédiaire proches des populations non Berbères du Maroc, la population Berbère Sened de Tunisie est proche des populations non Berbères de Libye et d'Algérie. La population Berbère de Timimoun est fortement différenciée et se rapproche des populations Sub-Sahariennes. Enfin la population Berbère de Chenini en Tunisie forme un groupe à part.
Les auteurs ont ensuite utilisé le logiciel fineSTRUCTURE afin d'analyser la structure génétique des populations Nord Africaines. Les auteurs ont ainsi mis en évidence 14 groupes parmi les échantillons Nord Africains qui peuvent être reliés ensemble sous la forme d'un arbre d'affinité génétique visible en haut dans la figure ci-dessous:
Ci-dessus, la figure du bas indique pour chacune des populations d'Afrique du Nord, la composition à partir des 14 groupes génétiques identifiés. Ces populations ne sont pas homogènes à l'exception des Berbères Chenini de Tunisie formée uniquement par le groupe C, à l'inverse des populations Européennes, Moyen-Orientales et Sub-Sahariennes. Cependant une certaine structure peut-être identifiée. Ainsi le regroupement des clusters R et S proche des populations Sub-Sahariennes. Les groupes B, J et K se situent principalement le long de la côte Nord, et le groupe L se situe à l'Est. Le groupe D se situe dans le Sahara Occidental, et les groupes G et I chez les Berbères Sened de Tunisie. De manière générale, la distribution des différents groupes n'est pas corrélée avec la langue parlée par les individus.
Pour analyser le degré d'endogamie dans les populations d'Afrique du Nord, les auteurs ont fait une analyse des segments d'homozygotie:
Ainsi le cluster C spécifique des Berbères Chenini de Tunisie et les clusters G et I spécifiques des Berbères Sened de Tunisie présentent le plus de segments d'homozygotie quel que soit la longueur de ceux-ci. Ces résultats indiquent une forte endogamie récente dans ces populations. Cependant les autres populations Berbères montrent une degré d'endogamie équivalent à celui des populations non Berbères contredisant ainsi l'hypothèse selon laquelle les populations Berbères sont plus isolées que les populations non Berbères. De la même façon l'estimation de la taille effective des populations Nord Africaines montre que les Berbères Chenini et Sened de Tunisie présentent une taille effective inférieure aux autres populations.
Enfin, la date des événements de mélange génétique a été estimée avec le logiciel GLOBETROTTER. Les résultats montrent une histoire de flux de gènes continue depuis au moins le premier siècle de notre ère. Les sources principales de ces flux de gènes sont Sub-Sahariennes et Moyen-Orientales. Cette dernière étant la plus importante notamment entre les 7ème et 13ème siècles de notre ère. L'influence Sub-Saharienne est encore plus récente et reliée au commerce des esclaves à partir du 16ème siècle.
En conclusion cette étude montre la forte hétérogénéité génétique des populations d'Afrique du Nord et la complexité de l'histoire démographique de cette région. S'il est courant de différentier les groupes Berbères et Arabes selon leurs pratiques culturelles, notamment leur langue, il n'est pas possible de les différencier génétiquement. Les différentes populations Berbères sont en effet très différentes génétiquement l'une de l'autre et présentent une histoire complexe de mélanges génétiques de la même façon que les autres populations non Berbères d'Afrique du Nord. Cependant certaines populations Berbères comme les Chenini de Tunisie sont plus homogènes et spécifiques génétiquement.
Des migrations récentes ont formé le génome des populations Berbères et Arabes d'Afrique du Nord
lundi 24 octobre 2016. Lien permanent Génétique des populations
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14 réactions
1 De Idurar - 25/10/2016, 02:25
Analyse très superficielle, ne prenant pas en compte le drift très clair de certaines populations (Chenini est même consanguine). Avoir des populations très endogames dans ce genre de test déforme les PCA et fausse les analyses avec ADMIXTURE, ces derniers ne servant plus à trouver des populations ancestrales des populations de la région mais le degré d'affinité vis-à-vis d'une population MODERNE isolée et driftée. Si on ignore ces populations consanguines dans le PCA, il y a un cluster assez homogène de populations très éloignées géographiquement: Tunisie-Sened, Libye, Algérie, Maroc-Nord et quelques Maroc-Sud.
Enfin, autre problème flagrant et qui ne serait pas passé pour une étude sur les populations européennes est le déni total de l'hétérogénéïté des quelques individus en position intermédiaire entre les populations d'Afriques Sub-Saharienne et les populations d'Afrique du Nord. Ces individus sont ce que l'on appelle des "outliers" et leur hétérogénéïté s'explique par la nature récente de leur métissage. Cette hétérogénéïté se traduit par leur domination du PCA ci-dessus.
2 De rainetto - 27/10/2016, 09:14
Il est maintenant de plus en plus clair que les populations actuelles d'Afrique du Nord sont fortement différenciées de celles de l'Antiquité, même si elles en gardent une part d'ascendance sans doute importante.
Il y a eu d'importants flux en provenance du Proche-Orient médiéval (qui n'était lui même plus identique au Proche-Orient de l'Antiquité, du fait de la vague de migration arabe venu du sud suite aux dépeuplements de la peste justinienne), et aussi une très forte influence génétique sub-saharienne qui est générale, mais encore récente et donc encore hétérogène (traite négrière arabo-musulmane, qui fut de loin la plus longue et la plus intense de toute l'histoire).
Et si même le Maghreb est fortement touché par les migration proche-orientales du Moyen-Age, j'imagine bien que l’Égypte, qui est au premières loges, a été encore plus profondément touché par cette vague.
3 De Lecteur - 28/10/2016, 20:58
pour les origines sub-sahariennes peut on distinguer entre
1 origines féminines mtDNA
2 et masculines Y-DNA
en effet la plupart des esclaves hommes étaient castrés
ne se reproduisant pas ou peu , durée de vie courte
--------------------
et les femelles envoyées au harem ou comme épouses ( de rang 1 ,rang2 rang 3 rang 4 ) , donc certainement
créant des descendants par voie féminine
4 De liganol - 02/11/2016, 22:30
@ Lecteur
''pour les origines sub-sahariennes peut on distinguer entre
1 origines féminines mtDNA
2 et masculines Y-DNA
en effet la plupart des esclaves hommes étaient castrés
ne se reproduisant pas ou peu , durée de vie courte
--------------------
et les femelles envoyées au harem ou comme épouses ( de rang 1 ,rang2 rang 3 rang 4 ) , donc certainement
créant des descendants par voie féminine ''
--------------------------------------------------------------------------
Il y a toujours eu un flux de gènes venant de l'Afrique sub-saharienne vers l'Afrique du Nord, même pendant la Préhistoire et le Néolithique si on en croit le préhistorien français H.J. Hugot, mais avant l'esclavage ce métissage était plutôt limité et occasionnel ; d'ailleurs le spécialiste français de l'Antiquité africaine, J. Desanges , notait que même parmi les Capsiens une minorité n'était pas exempte de traits négroïdes, de plus, d'après lui, parmi les squelettes dans des tombes puniques on en retrouve une minorité aux caractères indéniablement négroïdes. Ce qui est confirmé par les observations des auteurs grecs de l'Antiquité, Diodore, qui notait que certaines tribus de l'Afrique du Nord avaient la peau noire, et Ptolémée qui notait que certaines populations d'Afrique du Nord avaient un teint intermédiaire entre le noir et le blanc, donc sûrement des métis. Mais , en effet, ce n'est qu'à la période de la traite des noirs qu'un grand flux de gènes issus de l'Afrique sub-saharienne va se propager vers l'Afrique du Nord, et vous avez raison, ce flux de gènes sera en générale issus des femmes, mais pas complètement, on a des épisodes, et des anecdotes de mariages entre des hommes noirs, surtout issus d'une élite, et des femmes nord-africaines.
5 De Al hilali - 04/11/2016, 10:46
« Dans les pays arabes J1 culmine, chez les Arabes des Marais du sud de l’Irak (81%), des arabes soudanais (73%), des Yemenites (72%), des Bedouins (63%), des Qatari (58%), des Saoudiens (40%), des Omanais (38%) et des Arabes Palestiniens (38%). Des pourcentage élevés sont observés dans les Emirats arabes unis (35%), Algerie côtière (35%), Jordanie (31%), Syrie (30%), Tunisia (30%), Egypte (21%) et Liban 20%. La plupart du J1 Arabe appartient à la Variété J1c3 . « source Eupedia 2014: http://www.eupedia.com/europe/Haplo...
En vert c’est le sang arabe l’haplogroup J (ligné paternelle) et en Violet le berbère-negrid, et en Rouge l’européen, et en bleue claire le turco-circassien Y-Chromosomal haplogroup distribution source Hervé Levesque université de Lyon —
Une majorité des maghrébins sont génétiquement arabe autres étude : Y-Chromosomal haplogroup distribution source Hervé Levesque (enseignant-associé à l’INRP), université de Lyon* étude utilisant cette carte statistique http://nitro.biosci.arizona.edu/cou... étude utilisant cette carte statistique http://www.forensicdnalab.org.za/te... étude utilisant cette carte statistique http://medialecture.ru/sites/defaul...
La génétique nous donne aujourd'hui des informations plus précise sur l'origine des Maghrébins. Ce que l'on constate aujourd'hui c'est que les Maghrébins, qu'ils se définissent comme "berbère" ou "arabe", tirent la majeure partie de leur ascendance du Proche-Orient, tout comme les peuples Arabes du Machreket de la péninsule arabique, ce qui explique la ressemblance physique entre Nord-Africains et habitants du Proche-Orient. Le vieux débat idéologique, les Maghrébins sont-ils des "Berbères" ou des "Arabes" n'a donc plus vraiment de sens puisque tous les habitants du Maghreb, du Machrek et de la péninsule arabique ont la même origine principale levantine (mélangées avec d'autres anciennes populations locales pour chacune des régions). Les Capsiens sont la toute première vague connue de ces migrations proche-orientale (comme le pensait Gabriel Camps). Mais celle ci est encoremésolithique. D'autres migrations depuis leLevant vers le Sahara se succéderont ensuite, notamment celles qui apporteront lanéolithisation, d'autres plus tardivement encore y apporteront l'âge du cuivre (Chalcolithique). La toute première vague, celle qui donnera les Capsiens, était probablement issue des Natoufiens, tandis que celles du Néolithique (qui ont sans doute eux plus d'impact encore) provenait probablement des néolithiques du sud du Levant (qui se différencient légèrement des Natoufiens car ils sont un peu plus mélangés avec les anatoliens néolithiques). Mais une autre vague importante plus tardive de pasteurs du Chalcolithique en provenance du Levant est aussi bien connue en Afrique du nord (on peut imaginer qu'ils étaient encore un peu plus mélangés avec les anatoliens néolithiques), ce sont les Bovidiens. Les langues berbères ont peu de chance de provenir de la plus ancienne vague (Natoufiens et Capsiens), elles proviendraient plutôt des suivantes (Néolithique et Chalcolithique), mais cela ne changerait pas grand chose au niveau génétique puisque elles étaient toutes assez semblables et issues du Levant. Les Égyptiens anciens aussi sont probablement issues pour l'essentiel de vagues néolithiques et chalcolithiques plus récentes. Peut être qu'a l'avenir on pourra le déterminer génétiquement, par les différences subtiles d’affinité des différentes vagues levantines avec les anatoliens néolithiques, et avec les haplotypes. Les Magrébins actuels sont donc un mélange de plusieurs de ces vagues levantines (type méditerranéen) en grande partie, avec une dose plus ou moins forte d'africains subsahariens (15-25%) et avec sans doute aussi quelques restes d'autres populations europoïdes autochtones (Atériens, Ibéromaurusiens). Voir par exemple cette analyse basée sur l'ADN ancien de populations proche-orientales de la dernière étude de Lazaridis et al. 2016 : K = 13 admixture analysis of ancient Near Eastern genomes. On constate que le pool-génétique des Maghrébins est constitué par environ 40% de Natoufiens (Chasseur-cueilleurs Sud-Levantins), 30% d'Anatoliens (Fermiers du Néolithique), 20% d'Africains Sub-sahariens, le reste provenant de populations europoïdes autochtones.
6 De Al hilali - 04/11/2016, 11:51
« Les recherche montre que l’haplogroupe J1 fait environ 72% de la population du Yémen, 34% des personnes des Émirats Arabes Unis, 58% des qataries, 50% des Irakiens, 55% des Arabes palestiniens, 48% des Omanais, 34% des tunisiens, et 35% des algériens. Dans le reste de ces pays, les populations est un mélange d’autres haplogroupes (principalement J2, E1b1b, G et R1b) (Source: Y-chromosome diversity characterizes the Gulf of Oman by Cadenas et al. 2008) and (Semino et al. : Origin, Diffusion, and Differentiation of Y-Chromosome Haplogroups E and J: Inferences on the Neolithization of Europe and Later Migratory Events in the Mediterranean Area) and (The Levant Versus the Horn of Africa by J.R Luis et al 2004). http://webcache.googleusercontent.c...
J (L222.2) Accounts for the majority of (L147.1) in Saudi, Sudan & a primary element in North Africa. Seems to be an exclusively Adnani marker
http://www.thegeneticatlas.com/J.ht...
7 De Al hilali - 04/11/2016, 11:51
« Nous avons analysé la diversité du chromosome Y dans la région de la Méditerranée occidentale, en examinant p49a, f TaqI haplotype V et subhaplotypes Vb (berbère) et Va (arabe). Un total de 2196 échantillons d’ADN indépendantes, appartenant à 22 populations d’Afrique du Nord et de la côte sud de la Méditerranée de l’Europe occidentale, ont été saisis. Subhaplotype Vb, prédominant dans une population berbère du Maroc (63,5%), a également été constaté à des fréquences élevées dans le sud du Portugal (35,9%) et l’Andalousie (25,4%). Le >>> subhaplotype arabe Va, prédominant en Algérie (53,9%) et la Tunisie (50,6%) <<<, a également été trouvé à une fréquence relativement élevée en Sicile (23,1%) et Naples (16,4%); sa fréquence la plus élevée dans la péninsule ibérique était dans le nord du Portugal (22,8%) et l’Andalousie (15,5%). Dans Iberia il existe un gradient décroissant de fréquences de latitude pour les deux subhaplotypes Va et Vb, liées à huit siècles de domination musulmane (8e-15e siècles) dans le sud de la péninsule ibérique. »
Author information
1Institute of Molecular Anthropology, 44 rue Monge, 75005 Paris, France
source :
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/...
8 De Àlex Mas-Sandoval - 30/01/2017, 12:27
Cher Idurar,
C'est a cause que "Avoir des populations très endogames dans ce genre de test déforme les PCA et fausse les analyses avec ADMIXTURE" qu'on a realisé des analyses avec des méthodes d'halpotypes, puis qu'ils permettent minimizer les effects du drift et eviter le caractère "superficiel" de l'étude.
De plus, on describe et on detaille "l'hétérogénéïté des quelques individus en position intermédiaire entre les populations d'Afriques Sub-Saharienne et les populations d'Afrique du Nord" et on conclut que cette hétérogénéïté est estructurée selon l'estructure sociale à travers des populations geographiques.
9 De Numidia - 24/08/2017, 04:50
@ Al Hilali,
Je n'ai jamais entendu parler d'un haplogroupe " berbère-negrid". Cette dénomination n'existe que chez toi dans le but bien évident de " négrifier " les Berbères sous prétexte que les Berbères sont ou seraient originaires de la Corne de l'Afrique.
Or il se trouve qu'en Algérie les Berbères de l'Est ( Numides ) sont parfaitement blancs sans aucun trait négroïde y compris à l'intérieur des terres alors que les Arabes de la steppe sont bien basanés. Ces derniers se sont beaucoup mixés au noirs du désert plus près d'eux sur le plan géographique, comme on peut le constater dans les wilayas du sud algérien.
L'Algérie est le pays d'Afrique du Nord qui a le moins pratiqué l'esclavage des noirs contrairement aux sultans marocains, ce qui explique qu'un Algérien autochtone se reconnait par rapport à un Marocain-descendant d'Oran par exemple.
PS: je n'ai pas lu ton pavé, je me suis arrêté à l'insidieux " berbère négrid ", ça m'a suffit. .
10 De Axel - 02/06/2018, 13:44
Si l'on considère que les arabes sont descendants d'Ismaël, ils sont forcément noirs.
En réalité les arabes sont des arabes sont Adnanis, c'est à dire d'anciens noirs africains ayant franchi l' Isthme de Suez pour s'installer dans la péninsule arabique et se métisser aux asiatiques pour donner ce qu'on désigne aujourd'hui comme Arabes négrifiés.
11 De mouh - 27/11/2018, 14:30
Réponse a axel : Arabe désigne celui qui vit dans le désert (le nomade, le bédouin). Il a été mentionné par les égyptiens et par les babyloniens autour de 1000 ans avant JC, en désignant des ethnies différentes. La langue arabe actuelle est classée dans les langues sémitiques occidentales au même titre que l’hébreu, l’araméen le syriaque. Cette langue a probablement migré vers la péninsule arabique par le nord-ouest. L'arabe primitive n'est donc pas originaire d’Afrique subsaharienne, toutefois il s'est mélangé avec les populations autochtones des régions ou il vivait. Dont celles de l’Arabie du sud cousine de la corne africaine.
12 De AKL - 13/11/2019, 18:51
J1 , J2 ne sont pas des haplogroupes spéciphiques aux arabes . Les sémites, les phéniciens, les arméniens, les turcs, les caucasiens, les grecs, les africains de l'Est, les bédouins arabes etc..., sont porteurs de ces haplogroupes. Les migrants noirs africains (de la Corne Est de l'Afrique), ont traversé l'Isthme de Suez, pour s'installer en Asie (actuelle péninsule arabe), sont devenus Arabes en se métissant aux indiens asiatiques, comme tous les sémites. Un arabe est par définition un noir asiatique (Selon les textes byzantins, Okba Ben Nafi et sont armée ayant déferlé sur l'Afrique du nord, en tant que colons arabes, étaient tous des nègres).
Les Numides aux quels ils furent face étaient des blancs. Même les Maures étaient de vrais blanc avant l'arrivée des arabes. Les métisses et les nègres sont apparus en Afrique du nord, dès l'arrivée des arabes, qui ont introduit les traites négrières et sexuelles (polygamie ou esclavage sexuel, conformément à la loi coranique).
Encore aujourd'hui les habitants de l'Arabie sont plus nègres que blancs malgré l'intensité des métissages.
Les bédouins Hilaliens, bien que métissés, ils sont plus proches des nègres que des blancs (durant leurs traversées des déserts ils se sont négrifiés d'avantages). Les Hilaliens ne représentent que 1 % de la population algérienne (décimées par les maladies, les fauves, cobras ou scorpions).
Même en Arabie, ces bédouins ne sont guère nombreux (moins de 30 %, le reste c'est des asiatiques arabisés)
13 De Torfas - 17/06/2020, 20:53
Ne pas trop se focaloiser sur les subsaharien, par exemple en Algérie 150 mile à 200 mile algériens sont d'origine subsaharienne sur 46 millions d'algériens (à peine 0,5 % subsahariens, si on rajoute les métisses ça va faire à peu près 10 % d'algériens d'origine subsaharens, mais il est difficile de distinguer un métisse d' un arabe).
l'hplogroupe Berbère (E-M81) représente à lui seul près de 80 % en moyenne dans toute l'Afrique du nord.
l'Haplogroupe arabe, phénicien, turcs et juifs représentent réunis représente en moyenne 4% des nord africains.
14 De Jean-Marc - 17/02/2024, 01:28
Tout à fait d'accord avec le n. 3, bien que je ne sois pas un spécialiste, il me semble logique de ne pas faire d'amalgames entre les populations majoritaires en Afrique du Nord au moment où l'Europe était glaciale, et que les peuples se déplaçaient sans passeports du Nord au sud de la méditerranée, et du sud au nord pour revoir leurs familles.
Ce qui a influe les déplacements et les colonies venant d'anatolie, puis du proche orient, c'est le fait que le Sahara n'était pas le désert très étendu qu'il est today, et qu'il y avait beaucoup de places et d'endroits pour les migrants. Mais il y a 70 mille ans, il y a 30 mille ans, il y a 8 mille ans, il y a 2 mille ans, plus les pandémies, la peste justinienne, et les épidémies suivantes, il y a eu des catastrophes démographiques au niveau de la planète Terre. Les mathématiciens estiment que sans ces événements, nous serions peut être 100 milliards d'humains.
Ce qui serait à savoir, c'est comment le Sahara s'est étendu, et combien cette extensification du désert a entraîne la misère des pays ensables. Nous sommes une espèce : l 'homo sapiiens sapiens, dans les nouveaux États nations dessinés il y a peu, par les pays européens à leurs époques impérialistes, beaucoup de travaux sont à réaliser pour faire face à des populations plus importantes.
Sinon j' ai une hypothèse très particulière concernant aphrike, d'origine anatolienne, le nom serait passé chez les berbères venus du proche orient se constituant en une branche ifriqiya qui s'établit en Libye, et en Tunisie jusqu'à lafareg, au sud de constantine.(pour donner les emplacements geogr., ces villes n'existent pas encore) .Ces tribus croissent et vont s'établir en Europe, de la Drôme à toutes les Savoie. Cette tribu repeupler Malte, transporté par les bateaux pheniciens, ils vont jusqu'à Lissop et Braga. Certains s'arrêtent à Gadis ou à Malaga. Tout ceci est un passé révolu..