Le Proche-Orient est une région centrale dans la préhistoire et l'histoire de l'humanité, depuis la sortie d'Afrique de l'homme moderne, les expansions post-glaciaires et le Néolithique, jusqu'aux périodes historiques quand les anciens Égyptiens, Grecs, Phéniciens, Assyriens, Babyloniens, Perses et Romains ont laissé leurs impacts sur la région. Les Cananéens ont émergé il y a entre 4000 et 3000 ans durant l'Âge du Bronze au Levant. Ils habitaient une région bordée au Nord par l'Anatolie, à l'Est par la Mésopotamie et au Sud par l’Égypte. Ils avaient accès à la Méditerranée et à l'île de Chypre. Plus tard ils ont laissé la place aux Phéniciens qui ont colonisé la Méditerranée entre 3500 et 2300 ans. Peu de traces écrites nous sont restées des Cananéens et ainsi beaucoup d'incertitudes planent sur leurs origines. Certains archéologues pensent à une origine dans le golfe Persique alors que d'autres voient une origine locale. Beaucoup d'incertitudes planent également sur leur destin: ont ils disparus ou ont ils laissé leur traces génétiques dans les populations suivantes de la région.
Marc Haber et ses collègues viennent de publier un papier intitulé: Continuity and admixture in the last five millennia of Levantine history from ancient Canaanite and present-day Lebanese genome sequences. Ils ont séquencé le génome de cinq individus Cananéens de l'Âge du Bronze de la ville de Sidon, datés entre 3750 et 3650 ans:
Les auteurs ont également séquencé le génome de 99 Libanais contemporains, qu'ils ont ajouté aux séquences (modernes et anciennes) préalablement publiées. Les auteurs ont ensuite réalisé une Analyse en Composantes Principales. Dans la figure ci-dessous les échantillons modernes sont en gris et les échantillons anciens en couleur. Les cinq Cananéens sont représentés par des triangles roses:
Le regroupement des Cananéens avec les populations Libanaises contemporaines suggèrent une continuité génétique dans la région depuis l'Âge du Bronze. Ces résultats sont confirmés par la statistique f4 qui indique que les Libanais sont la population actuelle la plus proche génétiquement des Cananéens. De plus, l'analyse des traits phénotypiques montre que les Cananéens avaient des couleurs de peau, cheveux et yeux comparables aux Libanais actuels. Par ailleurs, les cinq Cananéens se regroupent avec trois individus de l'Âge du Bronze de Jordanie (triangles verts dans la PCA ci-dessus), ce qui indique que les différentes populations des côtes ou à l'intérieur des terres partageaient une origine génétique et ethnique commune à cette époque. De plus la statistique f4 suggère que ces individus de l'Âge du Bronze peuvent être modélisés comme issus d'un mélange génétique entre les Anciens Néolithiques du Levant et les individus du Chalcolithique d'Iran.
Les deux hommes Cananéens ont pour haplogroupe du chromosome Y: J1a2b et J2b: deux haplogroupes communs aujourd'hui au Proche-Orient. Cependant cet haplogroupe est absent dans la région avant l'Âge du Bronze (au Néolithique). Les haplogroupes mitochondriaux des cinq Cananéens sont N1a, HV1, K1a, R2 et H1:
Les auteurs ont ensuite recherché la date d'arrivée de l'ascendance Iranienne au Proche-Orient à l'aide du logiciel ADLER. Les résultats donnent un mélange génétique daté autour de 5000 ans. Cette date correspond à la fondation de l'empire Akkadien fondé par Sargon.
Les auteurs ont ensuite réalisé une analyse avec le logiciel ADMIXTURE:
Les résultats confirment que les Cananéens sont issus d'un mélange génétique entre les Néolithiques du Levant (composante verte) et les anciens Iraniens (Néolithique et Chalcolithique) (composante rouge). Cependant les Libanais actuels présentent une troisième composante (en bleu) issue des Steppes qui est absente chez les Cananéens. Ces résultats sont confirmés par la statistique f4. Ainsi les Libanais actuels sont composés de 93% de Cananéens et de 7% des individus de l'Âge du Bronze des Steppes. Ce mélange génétique est estimé à une date voisine de 3000 ans qui correspond au déclin de l'empire Égyptien et à l’avènement des Phéniciens, mais aussi des Assyriens, Perses et Macédoniens.
Mise à jour
Ce papier a été définitivement publié en juillet 2017 dans la revue American Journal of Human Genetics: Continuity and Admixture in the Last Five Millennia of Levantine History from Ancient Canaanite and Present-Day Lebanese Genome Sequences
25 réactions
1 De liganol - 30/05/2017, 01:10
Cela confirme l'étude effectuée il y a plusieurs années, dont j'ai parlé dans un autre article de ce site, et qui disait que les Libanais d'aujourd'hui étaient très très proche des Cananéens anciens. Concernant ces gènes des steppes qu'ont reçu les Cananéens, je note qu'elles datent aussi de l'époque de l'invasion des fameux peuples de la mer qui mettront fin à plusieurs puissant royaumes cananéens, mais aussi sûrement à l'empire hittite etc., Et justement l'un de ces fameux peuples de la mer, dont les Philistins, vont occuper des territoires qui étaient cananéens auparavant. Donc selon moi, ces gènes des steppes qu'ont reçu les Cananéens, viendront des Philistins.
2 De rainetto - 30/05/2017, 06:31
En fait les échantillons du Levant "age du bronze" dont on disposait déjà depuis Lazaridis c’était peut-être déjà des Cananéens ou apparentés.
Il n'ont pas du tout étudié l’ascendance africaine récente. Cela peut créer une sous-estimation de la part d'ascendance de la steppe qui serait en partie brouillée et effacée en admixture par une petite part d'ascendance africaine récente dans les Libanais modernes. Mais cette part d'ascendance africaine doit être faible pour le Liban en particulier, car parmi tous les Arabes du Proche Orient, les Libanais sont actuellement ceux qui ont la part d'ascendance africaine subsaharienne la plus faible, ils sont la population arabe la plus proche génétiquement des Européens. Notamment si on les compare aux Bédouins qui ont bien plus d’ascendance africaine. Les Libanais semblent essentiellement issus de l'ancienne population locale antique qui a été en grande partie arabisée et ils ne sont que peu issus des colons arabes du sud. Cependant je pense que les premiers Arabes, même bien plus au sud, devaient avoir également peu d'ascendance africaine (contrairement à ceux d'aujourd'hui qui en ont une part conséquente), car il se dessine de plus en plus le fait que cette part d'ascendance africaine au Proche-orient s'est constituée en grande partie au Moyen-Age après l’islamisation et la traite négrière qui s'en est suivie, bien qu'elle avait peut être déjà commencé un peu sous les Romains.
Des échantillons égyptiens anciens sont en ce moment en cours d'étude (oui oui, enfin !). On a déjà l'information que les Égyptiens modernes se distinguent bien génétiquement des Égyptiens anciens surtout par une part d’ascendance africaine subsaharienne substantielle dans les modernes qui n'existait pas (ou très peu) dans l’Égypte antique jusqu'à l'époque ptolémaïque, mais qui commence à peine à apparaitre durant la période romaine (et il n'y a pas eu d'apport européen significatif en Égypte durant la période romaine, pas plus que durant la période ptolémaïque, car seule une petite administration romaine était sur place et les Romains restaient entre eux dans quelques villes, tandis que l'essentielle de la population d’Égypte, y compris la classe supérieure, restait d'origine égyptienne ancienne, et c'est donc bien les portraits d'Égyptiens anciens que l'on peut voir sur les portraits du Fayoum, avec quelques rares individus avec une ascendance africaines perceptible, car celle ci débute à peine durant la période romaine et est effectivement perceptibles sur quelques uns de ces portraits. L'étude génétique est faite semble-t-il sur des momies du Fayoum de diverses périodes. J'attends avec impatience cette publication...).
3 De Méridien - 30/05/2017, 22:16
Il semble difficile voire impossible d'identifier l'ascendance arabe chez les levantins car les arabes sont issues du levant avec une ascendance natoufienne plus grande.
Les levantins sont natoufien plus Chalcolithique d'Iran, les arabes bédouins sont plus natoufiens décalés avec aussi chalcolithique iran.
Une plus grande polygamie chez les ancêtres des arabes bédouins avec un effet fondateur pourrait expliquer cette différence de degré de mélange avec les levantins.
On a quelques hommes essentiellement iran chalcolithique génétiquement (J1 et J2) prenant plusieurs femmes essentiellement "natoufienne" génétiquement et migrant vers la péninsule arabique, tandis que les levantins ont été plus monogames, la répartition des ascendances se fait plus égalitairement et leur femmes pouvant se marier avec les hommes natoufiens décalés (E1B) l'ascendance iran chalcolithique est plus forte chez eux que chez les bédouins.
4 De liganol - 30/05/2017, 23:34
@Rainetto
L'ascendance africaine chez les Égyptiens n'est pas apparu à l'époque romaine, mais bien avant, avant même l'unification de l'Égypte cela avait commencé; En fait il existait même une région, donc celui d'Adaïma en Égypte qui était noire il y a près de 6000 ans, comme la démontré les savants du CNRS. Et ce n'est pas seulement en Égypte que dès cette époque cela avait déjà commencé, mais dans tout l'Afrique du Nord comme le dit le préhistorien H.J Hugot et le spécialiste français J. Desanges qui racontent que déjà dans la préhistoire, avant même le néolithique, on notait des traits négroides chez certains squelettes d'Afrique du Nord de cette époque qui résultait d'un métissage avec des peuples d'Afrique sub-saharien, mais bien-sûr à cette époque ce métissage était plutôt minime par rapport à ce qui se passera des millénaires plus-tard.
Concernant les Libanais, pourquoi voulez-vous absolument qu'ils aient une ascendance africaine ? Est-ce parce qu'ils sont légèrement basané, ce qui serait erroné, parce que comme je vous l'avais déjà dit dans d'autres articles, le Moyen-Orient n'a jamais été complètement blanc, comme le démontre d'ailleurs d'autres articles de ce site, et comme le dit d'ailleurs l'Histoire, pour ne prendre que l'exemple de Xenophon qui a vécu il y a 2500 ans, et qui en parcourant le Moyen-Orient pour retourner chez lui, décrivait parmi les peuples qu'il rencontrait plusieurs à la peau foncée. De plus vous oubliez l'autre bouleversement qu'il y a eu en Orient, c'est la venue de milliers d'esclaves blancs pendant le Moyen-âge, donc surtout des slaves, mais aussi des Italiens, des Grecs et des Irlandais; J'ai vu il y a quelques années une émission sur l'Histoire de l'Irlande, dans lequel un historien irlandais racontait comment les Vikings venaient enlevés des milliers d'Irlandais pour les vendre par la suite comme esclave en Orient. En fait cela avait même commencé bien avant si on en croit les Grecs, qui racontaient comment les Phéniciens avaient l'habitude d'enlever des gens sur les côtes de l'Europe pour aller les vendre comme esclave en Orient. Personnellement je croyais que si certains Orientaux aujourd'hui avaient la peau blanche c'est parce qu'ils descendaient du métissage entre les Orientaux et ces esclaves européens, ou avec les colons européens venus avec et après les croisades, jusqu'à ce que je constate sur ce site, que les EEF avaient en effet la peau blanche, j'ai donc dû admettre qu'il y avait bien des blancs déjà à la préhistoire en Orient, je suis capable d'admettre quand j'ai tort.
5 De Méridien - 31/05/2017, 17:24
@ liganol
Je me permets de te répondre, l'esclavage des européens par les orientaux est largement surestimé pour la simple raison que les européens se défendaient contre les corps expéditionnaires musulmans.
L'esclavage des sub-sahariens était beaucoup plus important, l'influence SSA se ressent chez les nord-africains, yéménites, egyptiens, bédouins et sud-irakiens, l'influence européenne chez les nord-africains et moyen-orientaux est très petite (peu de R1b M269 et de WHG).
L'esclavage des européens concernait plutôt les janissaires sous l'empire ottoman, et les femmes des harems du sultan, la piraterie en afrique du nord était largement le fait d'européens plus ou moins islamisés, là encore l'esclavage n'était pas massif.
Concernant la couleur de peau, la notion de blancheur est relative beaucoup d'orientaux sont claires car la région se trouve entre les latitudes 33° nord et 40°, en hiver et pendant une grande partie de l'année l'indice UV est faible dans ces régions, de plus culturellement les orientaux et nord-africains ne s'exposent pas au soleil, il tape trop fort à leur gout. Leurs ancêtres se couvraient le corps souvent même le visage.
Bon nombre de berbères des montagnes n'ont pas une goutte de sang européen mais sont très claires de peau,
Les influences méridionales (Sub-sahara, ethiopie) ont récemment ramener plus de couleur à la région MENA.
6 De liganol - 01/06/2017, 00:29
@ Méridien
Concernant l'esclavage des Européens, c'est vrai qu'après le XVIème siecle elle ne concernera presque que l'empire ottoman avec les janissaires et les femmes des harem, mais ce n'était pas le cas auparavant, et d'après ce que je sais, ce n'était pas toujours le fait de musulmans qui capturaient des Européens, mais aussi d'Européens qui capturaient d'autres Européens pour aller les vendre en Orient, comme ça se passera plus-tard aussi en Afrique sub-saharien. Pendant longtemps, avant que les peuples slaves deviennent chrétiens, ils seront souvent la proie de peuples de l'Europe de l'Ouest qui en réduiront certains en esclavage et les vendront aux Orientaux, étant donné que depuis le christianisme l'esclavage était devenu défendu en Europe, bien que selon moi le servage n'était rien de plus que de l'esclavage, mais ça c'est une autre histoire. Et de plus n'oublions pas les vikings aussi qui était un peuple esclavagiste, si on peut s'exprimer ainsi : Je regardais un documentaire sur les vikings, dans lequel des spécialistes estimaient que 40% de la population viking, ou scandinave était composée d'esclaves, et que souvent au cours de leur raids, les vikings, après avoir gardé un nombre d'esclaves pour eux, allaient vendre le surplus en Orient. D'après l'historien irlandais dont j'ai parlé dans mon message précédent, plusieurs milliers d'Irlandais furent vendus comme esclaves en Orient, étant donné qu'à cette époque l'esclavage était devenu défendu en Europe chrétienne. Maintenant je ne sais pas si cet historien irlandais exagérait ,mais je rapporte ce qu'il a dit sur le sujet. La même chose pour les Phéniciens: Les Grecs méprisaient les Phéniciens un peu pour cette raison; dans mon cours d'Histoire antique à l'université, notre professeur nous avaient lu des passages de textes grecs où ces derniers traitaient les Phéniciens de marchands de chairs humains, et disaient que les Phéniciens avaient souvent tendance à parcourir les côtes de l'Europe pour y enlever des personnes et aller les vendre comme esclave en Orient, exagéraient-ils ? c'est possible.
Concernant le flux de gènes d'Afrique sub-saharien vers l'Afrique du nord, ce que je disait à rainetto c'est qu'elle n'a pas commencé récemment ni à l'époque romaine, mais était bien plus ancienne, bien que ce n'est que dernièrement qu'elle soit devenu vraiment profond. Comme le dit le spécialiste J.Desanges, et aussi Hugot, il y a toujours eu un flux de gènes de l'Afrique sub-saharien vers l'Afrique du Nord, c'est juste qu'autre-fois il était négligeable par rapport au métissage qui aura lieu plus-tard. Déjà chez les Capsiens, des spécialistes comme Hugot et Desanges, disent qu'on notait chez certains d'entre eux des traits négroides, résultant d'un métissage entre certains Capsiens et des peuples d'Afrique sub-sahariens. Et quand certains Grecs de l'Antiquité ont visité l'Afrique du nord, certains ont décrit des tribus berbères blanches, mais aussi d'autres tribus à la peau foncée que les Grecs disaient être le résultats d'un métissage entre des tribus berbères et des tribus noires du sud.
Concernant la couleur de peau, ce que j'ai dit à rainetto. c'est qu'un Orient uniforme où tous les peuples étaient blancs n'a jamais existé, il y a toujours eu des peuples plus ou moins basané, comme l'a démontré les résultats de tests génétiques dans d'autres articles sur ce site où l'ont démontre qu'au Néolithique certains peuples d'Orient était basané, ce que je pensais parce que c'est ainsi que certains textes antiques décrivaient certains peuples de la région: Hérodote et Xénophon, entre autres, qui ont visité l'Orient il y a 2500 ans, ont décrit certains peuples au teint basané ; Hérodote a même parlé de peuples à la peau très foncé dans certaines régions. Et sincèrement est-ce si étonnant ? Si il y a 9000 ans tout l'Europe n'était pas encore blanc, et qu'il y existaient des tribus à la peau basané cela m'étonnerait que l'Orient qui se trouve encore plus au sud de l'Europe n'ait été que blanc, pour moi cela ne ferait pas de sens.
7 De rainetto - 01/06/2017, 07:20
!!!! ça y est enfin !!!!
La toute première étude sur l'ADN autosomal des Égyptiens anciens est sortie !!!!
https://www.nature.com/articles/nco...
Le titre de l'étude... comment dire... il se passe de commentaire.... :
Ancient Egyptian mummy genomes suggest an increase of Sub-Saharan African ancestry in post-Roman periods
L'ADN provient de momies de Moyenne Égypte (à hauteur du Fayoum, mais dans la vallée du Nil, pas dans le Fayoum proprement dit en fait), datant du Nouvelle Empire jusqu'à la période romaine (ce qui est tardif).
Dons les Égyptiens anciens n'avaient pas encore la part d'ascendance subsaharienne qui caractérise les Égyptiens modernes ! L’afflux subsaharien postdate la période romaine en Egypte et provient probablement essentiellement de la période musulmane (traite négrière du Moyen Age).
Les égyptiens anciens descendaient essentiellement des Levantins du Néolithique (qui évidement n'avaient pas encore d’ascendance africaine, c'était des purs eurasiens), et n'avaient pas ou presque pas acquis d'ascendance subsaharienne jusque à la période romaine.
8 De rainetto - 01/06/2017, 07:46
@Liganol
Les études précédentes ont montré que les populations du Levant ont entre 4 et 15% d’ascendance africaine subsaharienne, c'est un fait. Ce n'est pas rien étant donné la très forte distance génétiques des Africains subsaharien vis à vis des Eurasiens. Le fait que les auteurs ici ne l'ont pas du tout prise en compte dans leurs admixtures (c'est un choix des composantes d'admixture propres aux auteurs de cette étude), ne peut que fausser en partie leurs résultats. Les Juifs et les Chrétiens d'Orient ont les plus faibles parts d'ascendance africaine subsaharienne (3 à 5 %). Le Liban est le pays qui a gardé la plus forte proportion de chrétiens (40 % il y a encore peu). La part ascendance subsaharienne est évidement plus élevée encore en Afrique du Nord: entre 15 et 20% en moyenne, mais ça varie beaucoup (le mélange est récent, donc pas encore tout à fait homogène), cela a été bien mis en évidence par les études précédentes. C'est pour cette raison que les Magrébins ne figurent jamais sur les nombreuses APC des Eurasiens de l'ouest, ils sont bien trop décalés vers les Subsahariens et donc "hors cadre" pour ces APC. Les Européens du l’extrême sud (Sicile, Andalousie), ont aussi entre 1 et 3 % d'ADN subsaharien, et cela est évidement une trace de la période musulmane de ces régions.
Les Libanais sont encore aujourd'hui essentiellement blancs, d'un type méditerranéen typique du Levant (assez apparenté au type méditerranéen ibéro-insulaire des Anatoliens néolithique et des Sardes actuels, mais un peu différencié). Et de tous les populations "arabes" les libanais sont parmi celles qui ressemblent encore le plus à des européens, surtout les chrétiens du Liban (beaucoup sont même indiscernables au milieu des français par exemple).
9 De Velitas - 01/06/2017, 11:36
Comme d'habitude Rainetto dit n'importe quoi sans parler de ses réflexions néo-colonialistes d'avant-guerre.
Les Egyptiens anciens de l'etude ont bien un apport African de type est africain et de l'ordre de 10%. Ils sont très proches des coptes actuels et se différencie des musulmans égyptiens qui ont un apport African plus important .
De plus ces anciens Egyptiens datent de la période d'apres les hyksos. Nous aurions dû avoir des samples plus anciens et aussi de la période néolithique/pre-dynastique.
Ces égyptien anciens presentent un apport Iranian Chacholitique qu'on ne retrouve pas chez les Levantins neolithiques ni chez les natoufiens qui les précédent.
Nous savons grâce à cette étude que l'apport Iran_Chalcholitique est apparu au Chacholitique au Levant , intégrant des lignées J1\J2 dans une population neolithique à l'origine E1b1b et T.
Il semble que sans grandement remplacer les lignes locales E1b1b , cette apport soit également passés en Egypte à un moment donné.
10 De Velitas - 01/06/2017, 11:43
By the way ,
L'ascendance Iran_Chalcholitique ne vient pas d'Iran. Elle vient de Mésopotamie . Elle s'est déplacee vers l'Iran au Chacholitique alors on l'a baptisé 'Iran_Cacholithic'.
11 De Velitas - 01/06/2017, 11:58
Résumé intellectuel récapitulatif :
Les Natoufiens sont E1b1b et T. Ils sont les premiers sédentaires , qui fabriquent des maisons en basse terres et collectent des graines. Leurs cousins installés dans la vallée du Nile inventent la poterie (probablement pour collectionner les graines et la nourriture accumulés ).
Les Levantins neolithiques sont toujours E1b1b. Ils présentent un mélange avec les neolithiques anatoliens
Les Levantins neolithiques ( Harifian et Ghassulian inclus) voient l'arrivé d'une ascendance venus de Mésopotamie (Iran_Cacholithic) qui introduit les lignees J1 et J2.
Les Egyptiens de la période post-hyksos sont quasiment identique aux coptes actuels et présentent une ascendance Iran_Chalcholitic également ; cependant leur lignees reste majoritairement E1b1b..
12 De rainetto - 01/06/2017, 16:28
@ Velitas
Vous semblez ne pas m'avoir lu...
En quoi ce que vous venez de détailler est contradictoire avec ce que j'ai dit? Rien.
Les Égyptiens anciens sont bien issus principalement d'une population proche des Levantins du Néolithique, c'est leur principale composante et de loin. Mais plus précisément et plus probablement ils sont issus des Levantins du Chalcolithique, mais je n'ai pas dit cela ici (je l'avait mentionné à une autre occasion) car on a pas encore d'ADN du Levant du Chalcolithique. Par contre on en a du début de l'age du Bronze. Quel est la différence? Les Levantins de l'age du Bronze ont acquis cette part supplémentaire d'ADN "iraniens chalcolithiques" dont vous parlez, et cette acquisition s'est probablement faite avant le commencement de la période dynastique en Égypte, et donc bien longtemps avant la vague des Hyksos.
Les Hyksos n'y sont probablement pas pour grand chose en Égypte, cette composante était déjà là bien avant en Égypte.
Des liens archéologiques importants sont établis entre L’Égypte, le Sahara et le Levant à la fin du Néolithique et au Chalcolithique, par des migrations et mouvements culturels provenant du Levant. C'est très probablement à ce moment qu'une population du Levant, avec déjà cette signature "Iraniens chalcolithiques", a peuplé l’Égypte. Ça correspond au moment où les peuples pasteurs (originaires du Levant) quittent le désert pour défricher et mettre en culture la vallée du Nil du fait de l'aridification du climat..
Oui J1 et J2 sont probablement issus d'un groupe proche des "Iraniens chalcolithiques", et probablement avant cela des CHG (chasseurs-cueilleurs du Caucase), ou quelque chose d'apparenté et connexe. Au Chalcolithique et juste avant l'age du Bronze on remarque une forte expansion d'une composante de type "Iraniens chalcolithiques" qui semble avoir dominé tout le Proche et Moyen-Orient, y compris l'Anatolie et peut-être jusqu'aux Balkans (pour les Balkans on a pas encore d'échantillons pour le prouver), et ils ont répandu J1 et J2 dans tout le Moyen-Orient jusqu'au sud, par un phénomène de mélange semblable à ce qui s'est passé pour les Indo-européens en Europe et en Inde qui ont apporté R1a et R1b, c'est à dire un mélange assymétrique majoritairement issu des mâles (ce qui se passe classiquement dans une société de castes, les haplogroupes Y des mâles peuvent dominer toute la population même avec un faible mélange sur le reste du génome à la fin, donc avec peu de mélange autosomal, comme pour R1b en Espagne). Cette composante "iraniens chalcolithiques" qu'on perçois désormais aussi en Égypte est donc très probablement arrivé dans le Levant et en Égypte avant la période dynastique égyptienne, au Néolithique final ou Chalcolithique, puisqu'on observe l'expansion de cette composante en Iran et en Anatolie à la même époque, et dont on en perçois aussi le résultat dans les Levantins du début de l'âge du Bronze.
Ça fait un moment que je dit (depuis la dernière publication de Lazaridis) que les populations antiques de Mésopotamie devaient probablement être de type "Iraniens chalcolithiques" ou proche, peut être venus du Nord (entre le Caucase, l'Arménie et le Zagros du nord, ou la zone du Kurdistan actuel qui comprend la Haute Mésopotamie).
A propos de la part d'ascendance subsaharienne, je pense que les Égyptiens des périodes plus anciennes (Ancien Empire au Nouvel Empire) en auront encore moins que ceux de la Basse Époque à la période romaine échantillonnés dans cette étude (qui en ont notablement moins que dans Égyptiens modernes, ça ils l'affirment bien dans l'étude, et c'est important étant donné la très forte distance génétique des Subsahariens vis à vis des Eurasiens). Il n'y a aucune manière de penser qu'elle aurait pu diminué, mais qu'elle aurait augmenté avec le temps ça oui c'est compréhensible étant donné l'histoire intense de l’Égypte avec la Nubie. Oui les Coptes ont aujourd'hui moins d'ascendance africaine, c'est le même phénomène que pour les juifs et les chrétiens d'Orient.
13 De Méridien - 01/06/2017, 18:06
@Liganol, il y a eu des esclaves c'est certain seulement son ampleur est largement exagéré par les auteurs contemporain et postérieur, c 'est même le propre des anciens chroniqueurs de tout temps d'exagerer leur narration.
Mon commentaire voulait réfuter la thèse d'un mélange européen important qui aurait donné une influence physique sur les orientaux.
Pourquoi les WHG qui étaient en Europe depuis belle lurette ne sont pas devenus claires de peau sous ces latitude ?
Je me permets de raconter un peu la vie, il y a quelques temps je manquais de vitamine D, après en avoir pris ma peau est devenu étrangement plus sombre qu'elle ne l'a jamais été .
La peau claire est donc avant tout un mécanisme pour mieux capter la vitamine d sous faible ensoleillement, les chasseurs cueilleurs européen avaient certainement un régime riche en vitamine d, ils n'avaient donc pas le besoin d'avoir une peau plus claire, contrairement aux EEF.
Concernant les populations bantous en Afrique du Nord, je ne suis pas vraiment convaincu là encore cette thèse s'appuie sur des méthodes anthropologique pas toujours fiable à 100%, un récent article sur ce blog parlait de l expansion bantou (negroid) assez récente à partir de la région Cameroun, Nigeria, Congo.
Quand on sait que certain "d'egyptologue" du CNRS défendent l'idée d'une Égypte antique noire, il y a de quoi douter de leur objectivite.
La génétique confirme et confirmera encore que les moyens orientaux descendent avec des mélanges locaux des anciennes populations égyptiennes, natoufienne, cananenne; sumerienne, hébreux etc...
14 De liganol - 02/06/2017, 03:08
@Méridien
Non ces savants du CNRS n'étaient pas du type dont vous parlez, bien au contraire, leur découverte les avaient surpris parce que justement ils pensaient le contraire, et ce n'est pas ce qu'ils s'attendaient à trouver.
Concernant le mélange avec des peuples noirs, je n'ai jamais dit que c'était des Bantous, surtout à l'époque reculée des Capsiens où les Bantous n'avaient pas encore commencés leur grande expansion et vivaient encore dans leur région d'origine comprise entre le Nigéria et le Cameroun selon les spécialistes. Je n'ai pas dit aussi que ce métissage était intense, au contraire j'ai dit qu'il était négligeable par rapport à ce qui se passera plus-tard, mais il a bien eu lieu, car comme je l'ai dit l'analyse des squelettes de certains Capsiens dénotait certains traits négroids chez certains d'entre eux, mais seulement sur 1 ou 2 % d'entre eux si ma mémoire est bonne, donc négligeable comme je l'ai dit. De plus, il y a bien des observateurs grecs qui ont décrit il y a 2000 ans des tribus de berbères au teint sombre qu'ils disaient être un produit du métissage entre des Berbères et des Éthiopiens, nom qu'ils donnaient aux noirs.
Concernant l’esclavage des Européens, je suis près à vous suivre, oui peut-être bien qu'ils exagéraient, mais on note quand même la présence de l'haplogroupe R1a et R1b dans certaines régions d'Orient et en Afrique du Nord.
Concernant la couleur de la peau Méridien, je peux vous garantir que même si vous vous bronziez autant que vous vous voulez, même si vous manquiez de vitamines D et que cela vous donnait une peau plus sombre, je vous garantit que si vous faisiez une analyse de votre ADN on retrouverait dans votre ADN tous les gènes qui procurent la peau blanche comme chez les Européens modernes, hors à l'époque ces gènes n'existaient même pas encore chez tous les Européens, ce qui donnaient à certains d'entre eux un teint sombre, et ce n'est qu'aux fils des générations que ces gènes finiront par se répandre dans toute la population européenne. En Orient, on a bien vu dans un autre article sur ce site, que l'Iranien daté du 8 ème millénaire avant notre ère, avait la peau et les yeux sombres d'après l'analyse de son ADN.
15 De liganol - 02/06/2017, 03:33
@rainetto
En effet rainetto, cette analyse penche en votre faveur, mais avouez que c'est décevant qu'on ait effectué l'analyse complète du génome que sur 3 squelettes des 90 qu'on possédait, ce qui est plus que minime, et sur les autres on a effectué que l'analyse de l’ADN mitochondriale, ce qui ne peut donner un portrait exacte de la situation à cette époque. Il aurait fallu qu'on effectue une analyse de l'ADN autosomal de tous les 90 squelettes, et encore mieux si on effectuait aussi des analyses sur des squelettes d'autres régions de l'Égypte antique, là on aurait un portrait réel de la situation, mais ce n'est que le commencement, j'espère qu'on effectuera des analyses de l'ADN autosomal des autres squelettes, et si possible des squelettes d'autres régions de l'Égypte antique pour nous donner une image complète de la situation. Mais j'avoue que peut-être vous avez raison et que avant l'invasion nubienne au 8ème siècle avant notre ère, le métissage avec les sub-sahariens était plutôt négligeable. Quand même je serais curieux de voir l'analyse génétique des Égyptiens antiques qui se trouvaient encore plus au Sud, pas loin de la frontière avec la Nubie.
16 De Méridien - 02/06/2017, 17:38
@Liganol, il est claire que dans le néolithique et bien plus tard on retrouve des individus très foncés au proche orient, il y a dans cette région une large gamme de teints et beaucoup de variation dans les fratries, un frère peut être très claire et un autres très basané.
Les histoires des chroniqueurs sont très liées à leur culture et leur personne, les africains parlent d'afrique blanche pour le nord, les grecs et les espagnols nomment les maures b asanes "noirs ", les arabes b asanes sont peints et décris comme noirs par les croisés jusqu' au jour où ils rencontrent un sub-saharien et trouvent d'autres adjectifs pour les désigner.
En conclusion, la couleur de peau chez les peuples du Maroc jusqu au Pakistan est très variables dans une même famille, il n'existe pas de barrière stricte entre un syrien basané et un autre plus claire, la différence se fait surtout entre ceux qui ont de l'influence sub-saharienne, vedique importante et ceux qui ne l'ont pas.
17 De rainetto - 05/06/2017, 12:01
@Meridien
Les populations modernes du Proche Orient qui ont le moins de mélange subsaharien (3 à 5 %), comme les Libanais chrétiens par exemple, sont aujourd'hui encore essentiellement blanches, nettement plus blanches et d'allure plus sud-européenne que les Africains du Nord par exemple, et beaucoup de Libanais sont indiscernables des Français quand ils viennent en France. Donc avant ce mélange africain au Proche-Orient il est plus que probable, même certain, que le Levant était presque 100% blanc dans sa majeure partie, très semblable aux Européens du sud.
Les peaux foncées eurasiennes archaïques semblent avoir quasiment disparues dans l'Antiquité au Proche et Moyen Orient (peut être encore présentes très localement, ce qui a pu frapper les auteurs et les voyageurs exagérateurs anciens) dans toute l'Eurasie de l'Ouest. Elle semble même disparaitre dans les Iraniens du Chalcolithique pourtant peu apparentés aux Levantins (et plus tard les Sumériens se représentent eux mêmes comme des blancs exclusivement, comme c'est le cas de les majorité des Iraniens modernes encore aujourd'hui, qui descendent en grande partie des Iraniens chalcolithiques).
Les peaux foncées et basanées actuellement fréquent au Proche Orient (Levant) s'expliquent suffisamment bien et essentiellement par le taux de mélange africain récent, en prenant en compte qu'il y a plusieurs gènes qui codent pour la couleur de peau sombre chez les Africains et que les allèles qui codent pour la peau claire sont toujours récessifs.
Si vous prenez une population européenne entièrement blanche, vous lui ajoutez 10-15 % de mélange subsaharien, vous attendez quelques siècles que ça se mélange bien, vous obtenez une population majoritairement basanée, et l'ensemble des traits physiques est modifiée (le mélange avec les traits europoïdes rend les traits africains peu reconnaissables après plusieurs générations contrairement aux métisses des premières générations, mais les traits europoïdes sont évidement un peu modifiés). Vous aurez une minorité d'individus encore blancs et une autre minorité d'individus plus sombres que les autres, au hasard des combinaisons génétiques. C'est mathématique, mendélien.
Les femmes égyptiennes anciennes sont toujours représentés bien blanches à 100% (sauf durant la période amarnienne, période où la mode était au bronzage pour tout le monde), tandis que les hommes sont bronzés avec un teint ocre rouge plutôt lumineux comme des Européens du sud après une séance de plage, couleur très différente d'une peau qui serait basanée par le mélange africain. (attention aux représentations utilisant des pigments organiques, notamment sur les papyrus et dans les tombes de simples notables, ça fonce avec le temps en carbonisant, les fresques de la Vallée des rois ou les statues de l'Ancien Empire comme Nefret et Rahotep, utilisant des pigments minéraux stables comme l'ocre, sont plus fiables, attention aussi à la salissure des siècles évidement qui fonce toutes les couleurs). Les Romains antiques avaient exactement les mêmes conventions de représentation sur leurs fresques (Pompéi) que les Égyptiens anciens: femmes bien claires et homme ocres rougeâtres, parfois exagéré, par l'effet du bronzage au soleil. On retrouve aussi la même chose chez les Minoens, c’était une convention très répandue dans toute la Méditerranéen dans l'Antiquité.
18 De Méridien - 05/06/2017, 21:41
Les auteurs antiques européens parlent souvent de noirs pour les moyens orientaux car ils n'avaient jamais vu de sub-saharien, la "noirceur" est donc toute relative. Il y a quelques siècles pour un danois, un sicilien était un "noir".
Basané dans mon langage s'entend comme un italien ou espagnol qui a passé beaucoup de temps au soleil, on peut parler aussi de "beurré", c'est la couleur typique des nords africains et moyen orientaux.
Certains libanais sont plus claires car ils vivent dans un milieu montagneux moins chaud avec moins d'UV, la majorité des libanais, syriens, palestiniens, jordaniens, arabes tribaux saoudiens ont très peu de sang africain, ils ont anthropologiquement un nez plus haut et long que la majorité des européens.
La majorité des algériens ont eux entre 4% et 8% d'héritage SSA, les égyptiens, tunisiens, marocains et yéménites beaucoup plus du a la traite des esclaves.
Je pense que l'origine du type caucasoide: visage gracile, nez fin et long, cheveux lisse, yeux enfoncés dans les orbites se situe dans le moyen orient (y compris anatolie et Grèce).
19 De liganol - 05/06/2017, 23:22
@Méridien
Je ne dis pas le contraire, je dis juste que l'Orient de rainetto dans lequel tout le monde était blanc est ridicule et n'a jamais existé.
20 De liganol - 05/06/2017, 23:41
@rainetto
Bon ! je suis d'accord avec certaines de vos affirmations, d'autres c'est du n’importe quoi, comme la peau foncée qui aurait complètement disparues chez les anciens Iraniens, alors que les Perses présentaient les Élamites comme un peuple à la peau foncée, mais vous semblez savoir mieux que les Perses ce qu'ils voyaient donc... Pour les Sumériens, j'ai étudié des textes sumériens à l'université, et jamais je n'ai lu qu'ils se décrivaient comme blanc, mais je sais qu'ils se décrivaient comme un peuple au cheveux noirs, et qu'ils étaient europoïdes après je n'ai aucune certitude.
21 De rainetto - 06/06/2017, 14:45
@Meridien
Les Magrébins ont entre 15 et 25 % d'ADN subsaharien selon les dernières études et la plupart des donnés disponibles, soit à peu près comme les Égyptiens modernes, et même un peu plus. Cette gamme de taux fait à peu près consensus aujourd'hui. (Et ce taux est évidement bien plus élevé encore dans les groupes berbères du sud, dans les oasis du Sahara, puisque ce sont les Touaregs qui pratiquaient le transit des esclaves).
Le Levantins musulmans en ont entre 4 à 15 %, soit notablement moins que les Nord-Africains, mais pas négligeable. Cela a été mesuré précisément.
Les Juifs et les Chrétiens du Levant en ont encore un peu moins, 3 à 5 %.
Les Turcs et les Iraniens ont très peu d'apport subsaharien, (moins de 3 % à quasi nul, comme les chez les Européens de l’extrême sud: Sicile, Andalousie). Les Iraniens sont génétiquement quasi identiques aux Turcs modernes, mais s'en différencient cependant par une faible part de mélange ASI (composante australoïde indienne), dont le taux est encore discuté car on a encore aucun échantillon ancien véritablement ASI pour le déterminer.
22 De Méridien - 07/06/2017, 17:07
Rainetto, justement il aurait été intéressant de savoir sur quels groupes ces études se fondent.
La composition d'un algérien du Nord typique sur gedmatch est la suivante: 5-6 % SSA, 3% archaic african, 5% est african.
Si on enlève les 40% d'eurasien constitutive des est africains on a un total de 11-12% ce qui est beaucoup et représente la majorité des algériens.
Les tunisiens et marocains sont beaucoup plus haut en revanche. C'est bien ces groupes (berbères sud, Sahara zone transit de la traite) qui représentent la fourchette haute 25%.
Toujours sur gedmatch les arabes tribaux saoudiens ne scorent presque pas (1-2%) pour la composante SSA et 4-5 % pour celle est africain.
D'autres levantins ont eux aussi des niveaux très faible sur gedmatch.
23 De rainetto - 10/06/2017, 02:13
@Meridien
Cela signifient simplement que ces tests gedmatch sont de mauvaise qualité. Les auteurs de ces tests ont pu, par exemple, se baser sur le parti-prit que les Moyen-Orientaux modernes auraient 0% d'ADN subsaharien, ce qui est entièrement faux, et ils auraient alors tout étalonné en fonction d'une population de Proche Orient. Je ne sais pas si c'est cela qu'ils ont fait mais je sais que ce parti-prit a été très fréquent jusqu'à un passé récent et a mené à de très nombreuses erreurs d'analyses (par l'exemple l'invention d'un composante ENF, différente de EEF, qui n'a jamais existé, fondée sur les Proche-Orientaux modernes et qui contient de l'ascendance africaine cryptique).
Dans l'étude sur les échantillons égyptiens anciens, l'analyse admixture trouve bien plus d'ascendance africaine chez les Algériens (du nord du pays) que chez les Egyptiens modernes, or la même étude trouve par ailleurs (par d'autres méthodes) entre 15 et 21 % d'ADN subsaharien dans les Égyptiens modernes. Les Magrébins ont significativement plus d'ascendance subsaharienne que les Égyptiens dans toutes les analyses d'admixture et les APC que j'ai vu dans divers études.
Voici une APC mondiale (celle ci est issue d'une étude sur les Arméniens, mais il y en a d'autres dans des études diverses), on peut voire que, comparé aux Européens, les Moyen-Orientaux sont un peu étirés vers les Africains, et les Nord-africains le sont encore plus. Et on voit toujours cela dans toutes les APC où ces groupes figurent. http://secher.bernard.free.fr/blog/...
Ici une autre APC mondiale (issue d'une étude sur le Tchad), très claire avec les Européens (en vert en bas à gauche), et progressivement, les Moyen-Orientaux, les Égyptiens et les Éthiopiens, qui sont de plus en plus proches de Subsahariens... http://secher.bernard.free.fr/blog/...
Ici une autre APC, beaucoup plus restreinte, où on voit que les Nord-africains s'éloignent génétiquement des Moyen-Orientaux et des Européens. C'est principalement causé par leur 15-25% d'ascendance subsaharienne. http://secher.bernard.free.fr/blog/...
Ici des études sur les Algériens: http://secher.bernard.free.fr/blog/...
http://secher.bernard.free.fr/blog/...
Dans les analyses d'admixture à K=2 (le mieux pour voir l'ascendance africaine réelle car dans les K supérieurs les autres composantes plus théoriques en absorbent un peu et c'est moins précis) on peut comparer les parts d’ascendance subsaharienne.
24 De Canaan - 01/04/2018, 08:11
Bonjour,
Récemment, un livre a été publié sur le peuple cananéen, sa terre légitime (Canaan), son extermination par les hébreux, son génocide, son exode et enfin sa diaspora qui subsiste encore aujourd'hui parmi Les Libanais, les Palestiniens et surtout parmi les Berbères d'Afrique du nord.
Ce livre s'intitule "La diaspora cananéenne réclame Jérusalem et l'ensemble des provinces cananéennes".
Albert Tekfarin
25 De yussef961 - 22/06/2022, 21:54
tres interessant merci, etant adopté d'origine libanaise apres avoir retrouvé mes parents je cherche mes ancetres lointains (autres tests adn etc) et ce blog me permet d'apprendre beaucoup.
de maniere un peu moins detachee que vous si vous ne venez pas de la bas emotionellement ya un truc lol